Intervention de Yves Blein

Réunion du 29 mai 2013 à 17h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Blein :

Pourriez-vous être plus précis sur les forces et les faiblesses actuelles de l'Europe, placée entre les grands producteurs mondiaux de pétrole, de gaz et d'huiles de schistes ? Ne perd-t-elle pas de la compétitivité industrielle, compte tenu notamment des problèmes soulevés par les électro-intensifs et par la filière chimique ? Nous avons parfois le sentiment qu'elle suit une politique hésitante ou bien qu'elle prend des mesures surprenantes, telle que la décision allemande d'arrêter brutalement plusieurs réacteurs nucléaires, de nature à entraîner une hausse des importations de charbon américain, à justifier la réouverture de mines de lignite et à provoquer une augmentation des émissions de gaz carbonique.

Dans ces conditions, quel choix stratégique pourrait retenir l'Europe, notamment pour mutualiser ses moyens de recherche ? J'ai l'impression qu'on s'agite un peu dans tous les sens, multipliant les projets de recours à des énergies nouvelles, de la biomasse au solaire, sans jamais fixer de véritables priorités technologiques. Il s'agirait pourtant de dégager ainsi un avantage concurrentiel, dont nous avons sans doute les moyens mais pas encore la volonté.

Comment l'Europe doit-elle hiérarchiser ses investissements ? Elle s'est voulue vertueuse, quand les autres ne l'étaient pas. Ne paie-t-elle pas aujourd'hui ce décalage au prix fort en se faisant inonder de produits à moindre coût parce qu'il lui faut aussi préserver sa compétitivité ?

Comment EDF se met-elle au service de la transition énergétique ? Je ne reviendrai pas sur la fermeture de la centrale de Fessenheim mais celle-ci s'intègre forcément dans une démarche globale. Quelle est la politique de démantèlement, de prolongement et de remplacement des réacteurs en fin de vie ? Va-t-on développer les centrales au gaz ? M. le président d'EDF a annoncé un montant de 130 milliards d'euros d'investissements. Pour quelle stratégie et pour quels arbitrages ? Quelle est sa politique à l'égard des énergies nouvelles et très nouvelles, telles que l'hydrogène ? Pouvons-nous prendre là un avantage concurrentiel ?

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