Intervention de Nicolas Wolff

Réunion du 29 mai 2013 à 17h30
Commission des affaires économiques

Nicolas Wolff, directeur général de Vestas France :

Après le « soubresaut de simplification » que constitue la proposition de loi du président Brottes, nous attendons le choc.

Il faut tout d'abord encadrer les taux de recours et instaurer une procédure efficace de délivrance du permis de construire.

Par ailleurs, le Grenelle II a fait des éoliennes des « installations classées pour la protection de l'environnement » (ICPE) mais le système fonctionne très mal. Beaucoup de dossiers sont en souffrance auprès de l'administration. Nous souhaiterions une évolution vers un système déclaratif, qui nous semble plus approprié.

Depuis deux ans, le coût de raccordement augmente de façon très significative – plus de 100 % dans certaines régions – et les délais de raccordement deviennent ingérables, mettant en péril l'économie des projets. Nous voudrions travailler avec l'administration sur ce point.

La question des radars et du balisage entrave de nombreux projets. Les contraintes en matière de radars, imposées notamment par Météo France bloquent des projets à hauteur de 3 000 MW. Nous comprenons tout à fait l'existence de contraintes sécuritaires mais le sujet mérite d'être étudié.

Enfin, les procédures intentées par des associations anti-éoliennes il y a plus d'un an ont fragilisé le tarif éolien. Les institutions bancaires qui financent les projets sont très gênées par ce risque juridique. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement de mettre en place un tarif éolien dûment notifié auprès de la Commission européenne.

Si nous parvenons à provoquer ce choc, je pense que le secteur pourrait redémarrer et créer les emplois dont j'ai parlé. Notre objectif est de 60 000 emplois à l'horizon 2020.

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