Les directeurs des foyers ont fait inscrire en tout 156 personnes dans le fichier des seniors de la ville. Nous organisons des réunions sur place afin de leur présenter les services d'animation, de loisirs, de maintien à domicile et de port des repas – deux personnes ont souhaité en bénéficier.
Deux autres, et cela nous semble intéressant, ont demandé à entrer dans une résidence dédiée aux personnes âgées, qui n'est pas un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). L'une d'elles sera accueillie en septembre prochain. Pour l'heure, le montant du loyer serait trop élevé, mais une procédure est en cours pour faire conventionner les résidences.
Un projet important vise à reconstruire le foyer de travailleurs du centre-ville pour en faire une résidence sociale. Une tour de treize étages, qui comprend 310 chambres de 7,5 mètres carrés, sera démolie pour laisser place à une résidence sociale de 300 logements, dont 220 pour le public actuel et 80 pour un nouveau public – 75 places de stationnement sont prévues en sous-sol.
Les résidents resteront au coeur de la ville, face aux nouveaux quartiers, ce qui leur permettra de garder un lien avec les commerces, l'hôtel de ville, la poste et les transports. Lors des réunions préparatoires, je me suis battue contre le projet d'Adoma qui consistait à installer les travailleurs vieillissants dans le second foyer, qui est excentré. Ces personnes ont en effet toutes leurs habitudes au centre-ville. C'est là qu'elles achètent leur pain et se retrouvent entre elles, pour jouer au PMU notamment. Les postières du centre-ville les aident à gérer leur livret d'épargne.
La première phase du projet, qui comprend la reconstruction de 250 logements, s'étendra de juin à décembre ; la seconde se déroulera en 2015, et la troisième, portant sur la construction de 50 studios, en 2016. Le chantier coûtera 22,5 millions, ce qui représente un engagement important pour la ville. Celle-ci garantit les emprunts, ce qui lui permet de réserver 20 % des logements, soit 60 logements. La réhabilitation des locaux facilitera les échanges entre la ville et les résidents qui n'auront plus honte d'accueillir chez eux les aides à domicile.