Participez-vous à l'élaboration de certains plans départementaux d'intégration (PDI) aux côtés des services de l'État ?
Quel regard portez-vous sur l'action des associations d'aide aux migrants âgés ? Quel relais constituent-elles ? Sont-elles solides ? Comment les évaluez-vous ? Les conditions actuelles de financement sur base contractuelle à deux ou trois ans leur permettent-elles de conduire une action adaptée sur la durée ?
Quelles sont les difficultés spécifiques des femmes ? La féminisation de l'immigration a régulièrement été évoquée au cours de nos auditions. Bien souvent, les épouses qui doivent rejoindre la France pour s'occuper de leur conjoint âgé ou malade sont désarmées car elles ne parlent pas la langue française, ou très peu, et elles se retrouvent très isolées quand leurs enfants ont quitté le foyer.
Aujourd'hui, les surfaces des logements ne sont plus adaptées à la vie des immigrés âgés qui, après avoir travaillé pendant trente ans dans notre pays, souhaitent y rester définitivement. À cet égard, la transformation des foyers de travailleurs migrants en résidences sociales vous semble-t-elle satisfaisante ? Les résidents doivent-ils, selon vous, supporter un « taux d'effort » ? Faut-il prévoir une aide spécifique ? À titre de comparaison, la politique de l'État dans les quartiers GPV a permis à Metz de mener des opérations de rénovation et de réhabilitation des HLM très lourdes sans augmentation des loyers. Pensez-vous qu'il serait opportun d'accélérer la réalisation du plan de traitement des foyers ? Certains d'entre eux comportent encore, en effet, des pièces avec plusieurs lits.
Les CLIC ont un rôle important. Malheureusement, depuis qu'ils dépendent des conseils généraux, l'accompagnement et la prise en charge des personnes âgées et de leur famille, qui était leur objectif initial, a fait place dans certains départements à un guichet d'accueil qui se contente de remettre les papiers aux personnes. Or, les immigrés âgés éprouvent de grandes difficultés pour accomplir toutes les formalités administratives, d'autant que la première génération ne lit pas le français.
Madame Conin, votre département comporte-t-il beaucoup de familles d'accueil ?
S'agissant des EHPAD communautaires, nous sommes d'accord avec vous.