La brutalité qui s'exprime dans ce dossier ne laisse de me surprendre. Un run-off sec pour une structure dont l'exploitation est toujours excédentaire et les fonds propres suffisants pour faire face à une restructuration d'ampleur, relève d'un traitement exceptionnel, voire unique.
Les 5 % de part de marché du CIF et la décrue du marché immobilier ont pu faire croire que sa disparition serait indolore. En réalité, notre part de marché passe à 20 % ou 25 % chez les bénéficiaires du prêt à l'accession sociale – PAS – et du prêt à taux zéro – PTZ – et le président de l'Union des maisons françaises considère, il me l'a d'ailleurs écrit, que nous sommes un acteur majeur pour la clientèle en primo-accession sociale à la propriété. Que certains établissements envisagent de reprendre notre activité ne signifie pas qu'ils puissent le faire en quelques mois.
Enfin, tous les scénarios montrent qu'un run-off ne provoquerait pas de dégradation des fonds propres du CIF, ce que confirment les comptes 2012 et la structure du bilan. Même si nous devons tout faire pour éviter d'appeler l'État en garantie, il y a mieux à faire que de geler, voire congeler, les fonds propres pour plusieurs années, d'autant qu'il est presque avéré que ce ne sera pas nécessaire. Les 2,5 milliards des SACICAP pourraient, au moins en partie, être mieux employés au service de l'immobilier.