Le CIF est affilié à l'Union sociale pour l'habitat, qui a vocation à gérer la construction neuve locative ainsi que l'accession sociale et très sociale à la propriété, pour lesquelles je milite depuis plus longtemps que je ne suis député.
Indépendamment des évolutions législatives successives, le CIF a contribué à forger une véritable expertise dans l'accession sociale. En finançant des missions sociales par un prélèvement sur les résultats au bénéfice des populations les plus fragiles, qui vivaient dans des conditions indécentes, il a élaboré un modèle de développement et permis de tisser des liens citoyens. Et si, aujourd'hui, le modèle économique du CIF n'est plus adapté, il nous faut en reconstruire un nouveau, à partir des SACICAP et de celles de ses activités qui ont fait la preuve de leur efficacité et de leur rentabilité.
Et il faut travailler dans la durée, et non pas, comme cela a été fait il y a quelques années, puiser dans le Fonds de garantie de l'accession sociale à la propriété pour faire la trésorerie de l'État. Sans ignorer les difficultés, j'ose espérer que le dossier du CIF sera monté et défendu, malgré les contraintes, de façon à sauver un outil qui répond à des besoins économiques, sociaux et citoyens, et dans le respect des personnels. Il ne faudrait pas les ignorer, même s'ils sont disséminés sur le territoire.
Puisque la haute administration, avec l'aval du ministre, a pris une décision, elle doit l'assumer et nous devons exiger non seulement la transparence, mais aussi que l'avenir soit assuré, comme s'efforcent de le faire le président Borde et son directeur général Morlat, afin de construire les outils dont nous avons besoin.