Merci infiniment, monsieur le ministre, d'être parmi nous souvent et utilement malgré votre emploi du temps chargé.
Le nombre des morts, qui avoisine aujourd'hui 100 000, est, selon un ancien secrétaire général des affaires étrangères, une statistique. Gardons donc un regard froid : la bataille d'Eylau avait fait 35 000 morts en une journée.
Les États-Unis d'Amérique avaient annoncé que l'utilisation avérée d'armes chimiques constituerait une ligne jaune ou rouge. J'ai lu avec attention les réactions du gouvernement américain et du Président des États-Unis, gênés par avance de la possibilité que les faits puissent être avérés. On retire de ces explications embarrassées le sentiment que la position sur le franchissement de cette ligne de couleur évolue.
S'agissant de la situation militaire, il y a quelques semaines, l'opinion couramment admise dans les médias était que la bataille de Damas en était à ses derniers instants, que le régime allait chuter incessamment. Aujourd'hui, on a l'impression, au contraire, d'une remontée tout à fait considérable de l'armée d'el-Assad. Quel est votre sentiment sur ce point ?