Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Depuis le début de la Ve République, en 1958, 29 réformes de l'éducation ont vu le jour, soit une tous les deux ans en moyenne. L'histoire de l'éducation nationale est marquée par ce réformisme forcené. Comment comprendre les multiples réformes des occupants successifs de la rue de Grenelle, sinon comme l'expression d'un désir, généreux sans doute, d'améliorer le système et peut-être aussi celui, plus personnel, de marquer de son empreinte propre l'histoire de ce grand ministère ?

Les mots ne vous ont pas manqué, monsieur le ministre, en fin lettré que vous êtes, pour traduire cette ambition d'incarner une étape majeure de l'histoire de l'éducation nationale : « C'est une espérance qui se lève » avez-vous dit. Mais ce lyrisme traduit-il la réalité tangible que suppose le terme de refondation ? Au fond, si l'on examine les points que vous jugez capitaux, on peut sérieusement en douter.

Rappelons-les brièvement, si vous le voulez bien, à commencer par la création de 60 000 postes. Il fallait un président de la Cour des comptes socialiste pour vous dire ce que nous vous avons répété durant toute la première lecture de ce texte : si le mode de gestion des enseignants reste inchangé, les problèmes que nous connaissons, et qui relèguent notre pays à de médiocres classements sur presque tous les items interrogés, ne seront pas résolus.

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