Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

…et persuadé que ces moyens considérables allaient de facto vous valoir l'appui de tous. Vous eussiez dû être plus fin tacticien, monsieur le ministre, et user de ces moyens considérables, fruit de l'effort des Français, pour négocier avec les enseignants mais surtout avec leurs syndicats des réformes en effet difficiles et sur lesquelles tant de vos prédécesseurs ont échoué.

L'Europe peut parfois aider à dépasser des visions trop hexagonales. Nous avons à apprendre des succès pédagogiques des autres pays. On a pu le constater sur la question de l'apprentissage, dont cette loi recule l'âge minimum quand l'Europe va plutôt vers le modèle allemand, qui commence dès quatorze ans.

Je constate, sur ce point, que deux aspects de votre réforme conduisent les élèves à rester plus longtemps à l'école : dès deux ans – ce qui suscite beaucoup de questions quant au bénéfice pour l'enfant – et quasiment jusqu'à seize ans. Une scolarisation à la fois précoce et durable donc, comme si cela préservait l'élève des dangers de la société. À dire vrai, c'est là une curieuse conception. Si l'école était le lieu de la réussite pour chacun, du bien-être de tous, on pourrait comprendre, mais ce n'est pas le cas !

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