Or, on le sait, ce point est capital pour la réussite des élèves. C'est d'ailleurs l'une des priorités pour la Commission européenne et je vous rejoins, monsieur le ministre, lorsque vous dites que l'on peut parler de tout à condition de considérer que les enseignants sont au coeur du système.
La lutte contre l'échec scolaire, cancer de notre école, aurait dû constituer le coeur de la réforme, presque son alpha et son oméga. Ce n'est pas seulement l'affaire de l'éducation nationale, c'est le devoir de toute une société à l'égard de sa jeunesse. Votre réponse est dans l'augmentation du recrutement, résumée par le slogan « plus de maîtres que de classes ».
Vous avez supprimé l'aide personnalisée, ainsi que les internats d'excellence, dont vous avez fait une analyse partiale. Il n'y a, dans votre projet, aucune innovation sur ce point, comme si cette notion ne valait que pour l'industrie ou la technologie. Songez que plus d'un enfant sur trois est fragile ou en grande difficulté en lecture, calcul ou écriture. Comment comprendre, madame Buffet, que les communistes aient refusé au Sénat un amendement préconisant qu'un enfant maîtrise la lecture avant de quitter l'école élémentaire ? Je suis persuadée que vous aurez à coeur de vous expliquer sur ce point.
Pas une fois nous n'avons évoqué le travail réalisé par des organismes telle l'association « Agir pour l'école », dont le président d'honneur est Claude Bébéar et dont l'ambition est de trouver des solutions contre l'échec et les inégalités scolaires. « Agir pour l'école » capitalise les enseignements de la recherche, notamment expérimentale, pour la mettre à disposition des enseignants.
Pire, nous n'avons pas évoqué une seule fois les treize propositions de l'institut Montaigne, un organisme à l'expertise reconnue.