Mais ni vous, monsieur le ministre, ni nous, ne sommes les premiers à l'espérer. Il nous revient tous en mémoire les réformes qui ont marqué l'histoire de la Ve République : toutes portaient une part d'espérance. C'est la raison pour laquelle le terme de « refondation », qui renvoie aux fondateurs de l'école républicaine, nous aurions préféré que vous en fassiez l'économie, d'abord parce que c'est dans l'air du temps ; ensuite par esprit républicain, celui-là même qui relie les gouvernants de notre pays dans une certaine continuité, celle de l'État ; et peut-être, enfin, par humilité.
Le terme de « refondation » est une imprudence et une impudence ; il me rappelle une formule célèbre prononcée par le Président de la République pendant la campagne électorale, lorsque, encore candidat, il disait vouloir « réenchanter la France ».