Je crains, hélas, qu'il n'en soit de même pour votre projet.
Mais ne revenons plus sur ce mot, dont l'emphase vise à flatter et à rassurer, alors qu'on aurait dû s'imposer le mot de « réforme », plus modeste et plus empirique, certes, mais aussi plus honnête. Là encore, évitons de distribuer les bons et les mauvais points, même si le sujet s'y prête plus que tout autre.
Nous avons été surpris que vous tiriez prétexte de la simplicité du dispositif proposé pour attendre une sorte d'unanimité, ou plutôt pour stigmatiser toute voie divergente et pour désigner vos prédécesseurs, et la droite tout entière, comme les bradeurs de l'enseignement ou comme les barbares du savoir, tandis que vous, à la façon de Jean-Louis Guez de Balzac, le grand épistolier, vous seriez le rénovateur de l'enseignement français, comme il a été le restaurateur de la langue française.
Vous avez dit, dans votre propos liminaire, que la droite s'était livrée, pendant des années, à la destruction de l'école.