Intervention de Philippe Gomes

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

À ce niveau-là, tout est simple, mais tout flotte, et les parlementaires n'ont pas vocation à s'adonner au plaisir narcissique des mots qu'on enfile comme sur un collier de perles, les mots pour les mots.

Ce qui compte, c'est la clairvoyance dans la réalisation. Or tout est plus complexe quand on descend dans le réel, et c'est l'honneur de mes collègues que d'avoir cherché à creuser, non pour affaiblir vos démonstrations, mais pour enrichir votre projet. C'est à partir de là que vous auriez dû chercher à constituer cette grande union nationale pour une grande rénovation de notre école. Certains sujets – je pense notamment aux contrats de génération, aux emplois d'avenir ou à la loi sur l'emploi – ont réussi, non pas à faire une grande union nationale, mais au moins à rassembler un certain nombre de bonnes volontés.

Ce ne sera pas le cas du présent projet de loi, car vous avez adopté la position inverse : vous vous êtes figés, et cela dès le grand malentendu de la réforme des rythmes scolaires, qui a d'emblée placé cette loi sous de drôles d'augures, ceux de l'incompréhension des Français, d'une brouille de l'État avec les territoires et de l'impuissance du législateur, cantonné au rôle de spectateur. C'est d'ailleurs pourquoi nous n'en sommes que plus redevables à nos collègues sénateurs du travail qu'ils ont pu réaliser. Je salue notamment la nouvelle formulation de l'article 3 ter, qui reprend pour beaucoup le travail réalisé dans cette assemblée. Et je profite de l'absence de mon collègue Rudy Salles pour lui rendre un juste hommage, puisque son sous-amendement en commission des affaires culturelles et de l'éducation a permis d'introduire dans ce texte le principe du pavoisement des façades d'école.

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