Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous voici donc en deuxième lecture de ce grand texte sur la refondation de l'école.
Porteur d'une ambition d'égalité et de justice, ce texte, premier acte fort de la refondation, est une étape essentielle pour créer une école juste pour tous et exigeante pour chacun.
Ce projet de loi innovant fera date : augmentation des moyens, refonte des objectifs du socle commun, création des écoles supérieures du professorat et de l'éducation, priorité au primaire, service public du numérique, scolarisation des élèves en situation de handicap, scolarisation des enfants de moins de trois ans, réforme des rythmes scolaires.
J'insisterai sur trois points qui me tiennent particulièrement à coeur.
Tout d'abord, l'éducation prioritaire. Elle obtient dans ce texte des avancées indispensables, et je salue l'engagement du ministre de mener à partir d'aujourd'hui une refondation plus complète de l'éducation prioritaire. Les élèves des territoires en difficulté ont besoin d'être plus et mieux accompagnés. Nous devrons donc soutenir encore plus fortement les équipes éducatives et tous les partenaires qui réalisent un travail remarquable auprès des élèves concernés.
Deuxième point, la parentalité. Ce sujet a été trop longtemps négligé, or le travail autour de la parentalité est indispensable pour aider et accompagner les parents les plus éloignés du système éducatif, et donc leurs enfants. Aussi, ce projet de loi révolutionne les pratiques actuelles, par exemple en associant systématiquement les parents à la scolarité de leurs enfants, ou encore en encourageant les actions autour de la parentalité dans les établissements. Pour aller encore plus loin dans ce domaine, nous avons également obtenu en première lecture une mission d'information sur le statut de parent d'élève. Cette mission devra aboutir à des propositions, que j'espère fortes et novatrices, pour renforcer les relations entre familles et écoles.
Enfin, pour la première fois, les associations sont reconnues comme des partenaires à part entière de l'éducation nationale. Ce projet de loi donne donc du sens à la fameuse phrase de Jean Zay : « L'éducation ne s'arrête pas aux grilles de l'école ».
Alors mes chers collègues, nous le savons, ce texte était urgent. Urgent, car l'école a souffert de dix ans de gouvernement de droite. En effet, pendant dix ans, la droite a supprimé des postes et mis les équipes, les élèves et les parents en difficulté.