Intervention de Benoist Apparu

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

Pourtant, nous pourrions au moins nous accorder sur un constat : l'école est le seul outil à notre disposition pour développer une culture commune dans notre pays. C'est le seul outil à notre disposition pour lutter contre les inégalités de naissance. C'est évidemment le meilleur outil pour lutter contre le chômage, notamment des jeunes. Et c'est enfin notre prospérité future. Sur ces constats, nous pourrions être en accord.

Mais nous divergeons sur les outils pour y parvenir. Vous vous concentrez sur la question des moyens financiers. Nous considérons qu'ils sont importants, mais secondaires.

Rappelons quelques vérités sur cette question des moyens. Tout d'abord, vous ne pouvez pas appuyer votre démonstration du supposé saccage de l'éducation nationale sur les enquêtes PISA. Ces enquêtes étudient des cohortes qui – si mes souvenirs sont bons – remontent à l'année 2002, donc bien avant le saccage des postes que vous évoquez. Arrêtez donc de prendre les enquêtes PISA comme éléments de démonstration de votre politique : elles ont été réalisées sur des cohortes entrées à l'école primaire et au collège avant que nous ne revenions au pouvoir en 2002.

S'agissant des moyens, je vous rappelle également que si l'on considère les moyennes de l'OCDE, la France dépense autant que les autres pays de l'OCDE, même s'il est vrai que nous surinvestissons dans le lycée, et que nous sous-investissons dans l'école primaire. À vous, monsieur le ministre, de nous proposer une réorientation des moyens.

C'est d'ailleurs le constat que vient de faire la Cour des comptes. Je m'excuse auprès du ministre de citer une fois de plus ce rapport. Il a dû en faire une surdose ces dernières semaines, et j'imagine les affres qui ont dû secouer son cabinet ministériel lorsqu'il a découvert ce rapport, en plein examen du texte de loi au Sénat !

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