Ces mesures ambitieuses couvraient l'intégralité des programmes d'action du Grenelle de l'environnement : logements neufs, bâtiments anciens, automobile, transports, énergies renouvelables, déchets, biodiversité, agriculture, recherche et prévention des risques. Elles ont, sans conteste, permis une formidable avancée vers la transition écologique en France. Jamais nous n'avions assisté à une telle mobilisation : le Grenelle de l'environnement s'est traduit par des résultats concrets et des ruptures irréversibles dans bon nombre de secteurs du développement de l'économie verte. Toutes ces avancées nous ont permis de promouvoir un nouveau développement plus humain, plus juste, plus respectueux du monde qui nous a été légué et que nous léguerons à nos enfants.
Tout ne fut pas parfait. Nous espérions corriger les imperfections, rationaliser les actions dans le contexte de la crise, mais surtout prolonger cet effet d'entraînement. Nous avons été très déçus par le coup d'arrêt porté à cette formidable dynamique, à la générosité, à l'engagement et à l'ardeur d'un nombre impressionnant d'acteurs. Tant d'entre eux sont aujourd'hui désabusés ! Ce n'est pas tant le rabotage des mesures, voire les abandons, que beaucoup ont fustigés. C'est le ressort qui a été cassé, la magie qui s'est évaporée, le rêve qui s'est évanoui.