Je tiens à exprimer ma satisfaction concernant la rédaction de l'article 27 bis par le Sénat, qui est parvenu à un équilibre. L'enseignement des langues régionales sera désormais favorisé : c'est la première fois que cela figurera dans une loi ainsi que l'enseignement bilingue et l'information des familles. Les enseignants pourront utiliser les éléments de culture régionale et sont invités à le faire. Ils le faisaient déjà, mais maintenant les choses sont claires. Ils sont invités à ne pas appréhender la culture française par le seul prisme de la langue française ou de ce que nous appelons la culture bourgeoise, mais de l'envisager par le biais des différentes cultures, y compris les cultures populaires, paysannes et les langues régionales.
Cette avancée paraît d'autant plus substantielle quand on garde à l'esprit l'avant et l'après. Qu'y avait-il avant ? Pas grand-chose. En 2005, lors de l'examen du projet de loi sur l'avenir de l'école, des parlementaires de tous bords étaient montés au créneau afin que mention soit faite des langues régionales, car il aurait été beaucoup plus difficile, sinon, de les enseigner. Un amendement avait été ainsi déposé pour préciser qu'elles pouvaient être enseignées grâce à la signature de conventions avec les régions.
Le changement est aujourd'hui flagrant et nous le devons évidemment au ministre et à la gauche.