Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 28 mai 2013 à 16h00
Mission d'information sur les immigrés âgés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Je suis très heureux d'avoir participé à cette mission, parce que j'y ai découvert énormément de choses. Quatre sujets m'ont interpellé : l'accès aux droits, les droits eux-mêmes, le quotidien des immigrés âgés et les relations avec les pays d'origine.

Force est de constater que, malgré la multiplicité des dispositions existant dans notre pays, l'accès aux droits reste difficile pour certaines catégories de personnes. Peut-être ne prend-on pas suffisamment en compte leurs vrais besoins. La situation est encore pire pour les veuves qui sont déracinées et qui, du fait de leur arrivée récente dans le pays, ne peuvent pas appréhender ce que leur conjoint avait pu déjà avoir du mal à appréhender. Nous devons améliorer l'accès aux droits de ces populations, en développant la communication et en sensibilisant tous les acteurs amenés à les côtoyer.

Il nous faut également revoir cette obligation de résidence pour avoir accès aux droits dans notre pays. En effet, elle pèse sur le quotidien et empêche de construire un avenir à un moment de la vie où les fragilités s'accumulent. Il faut donc que l'on étudie sérieusement la question, que l'on revienne sur les textes qui n'ont pas été appliqués et que l'on fasse en sorte que cette contrainte ne soit plus perçue comme un obstacle insurmontable.

Par ailleurs, nous avons passé des conventions avec certains pays. Celles-ci n'ont parfois pas été révisées depuis plus de trente ans ! Il est nécessaire de tout reprendre à zéro, d'autant que les relations que nous entretenons avec les pays d'origine ont évolué et qu'elles sont différentes selon les pays. C'est notamment le cas avec l'Algérie et le Maroc, deux pays voisins dont la population est allée, de la même façon, travailler en France. La situation d'un immigré algérien n'est pourtant pas la même que celle d'un immigré marocain. Nous devrons donc revoir nos relations avec les pays les plus importants de l'immigration et chercher comment travailler avec eux pour que les solutions que nous proposons soient bien comprises de tous. C'est un point qui devra être abordé dans notre rapport.

En conclusion, je vous remercie, monsieur le président, monsieur le rapporteur, pour la qualité du travail que vous avez initié. Aujourd'hui, nous devons trouver les solutions les plus adéquates pour améliorer le quotidien de ces personnes.

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