Notre collègue Jean-Christophe Lagarde a eu l'occasion d'évoquer précédemment le rôle que pourraient jouer les consulats des pays d'origine. La représentation consulaire de l'Algérie et du Maroc en France est importante, et elle recoupe souvent la carte d'implantation des migrants âgés, notamment des résidents en foyers. Nous avons donc appelé les pouvoirs publics algériens et marocains à porter une attention particulière à ces populations, éventuellement à mieux former certains de leurs personnels. Les autorités marocaines nous ont dit avoir déjà créé, dans certains consulats, des postes d'assistantes sociales. Il nous semble souhaitable de mieux articuler, à l'échelon des départements concernés, le travail des services des préfectures et celui des services sociaux départementaux. C'est pourquoi nous avons proposé aux autorités de renforcer les liens, de façon institutionnelle ou dans le cadre d'accords, entre les consulats, dont la vocation est de recevoir les anciens migrants, et nos services sociaux et d'immigration, amenés à délivrer des documents. Nous vous soumettons cette proposition aujourd'hui, monsieur le ministre, sachant qu'un des obstacles à l'accompagnement de ces personnes est souvent le manque d'information et la difficulté à mieux faire connaître leurs droits, surtout quand elles ne maîtrisent pas parfaitement notre langue.