La situation que je percevais dans les CTAC m'a paru au contraire constituer un levier puissant pour opérer la « bascule ». On est passé d'un système dans lequel les CTAC payaient la solde avec une saisine qui remontait vers chacun d'entre eux des unités à un dispositif où celle-ci était effectuée dans les bases de défense pour remonter vers le centre de Nancy : il s'agit d'un changement complet. Il fallait « tuiler » les mouvements de personnels mais cela s'est mal fait en raison du décalage temporel que j'ai évoqué. Ce faisant, se sont accumulés dans les CTAC des dossiers à régulariser, entre autres d'indemnités pour service en campagne (ISC) ou de réservistes, qui ont ensuite pesé fortement sur Louvois.
Ayant quitté mes fonctions depuis le 12 juillet dernier, je ne puis vous répondre sur les mesures à venir. Soit on « bascule » vers l'ONP – ce qui suppose qu'il soit prêt rapidement –, soit il faut parvenir à stabiliser Louvois – qui fonctionne pour le SSA et la marine. On n'a pas le choix : il paraît impossible de recourir aujourd'hui à un nouveau système efficace alors qu'on réfléchit sur Louvois depuis vingt ans…