Encore une fois, je ne peux répondre aux questions portant sur les mesures actuellement mises en place.
Dans des « bascules » de ce type, le problème ne porte pas sur le nombre de dossiers mais sur la fiabilité des données qui entrent dans le système. Or celle-ci est inégale selon les endroits et dans la durée.
S'agissant des responsabilités, si je vous ai renvoyé aux textes, c'était seulement pour rappeler la base juridique sur laquelle vous pourrez fonder votre analyse. Il n'y a plus de système hiérarchique simple dans l'administration centrale : il y a toujours une part de fonctionnel et une part de hiérarchique, et c'est la combinaison des deux qui permet de mettre en oeuvre les décisions et d'avancer.
Ma responsabilité était de piloter les SIRH et les systèmes de paye. Si on peut discuter du sens précis de ce verbe, je n'étais pas le chef du DRHAT, qui est sous l'autorité du chef d'état-major de l'armée de terre et du CEMA.
Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu une dilution des responsabilités, mais une organisation ministérielle prenant racine dans notre tradition républicaine et précisant les responsabilités de chacun dans un travail collectif. Chacun a donc sa part de responsabilité : j'assume la mienne.
Quant au logiciel lui-même, le chef d'état-major de la marine et le directeur du SSA ne semblent pas vouloir l'abandonner : il ne pose problème que dans l'armée de terre. Je pense donc plutôt qu'il faut parvenir à le faire fonctionner dans celle-ci dans de bonnes conditions.
Le recours aux contractuels a tendu à pallier la fuite des compétences. La seule solution pour sortir de cette effroyable mécanique était de « basculer » au plus vite vers un système qui fonctionne. Ces personnels n'ont pas été formés : quand vous allez chercher un contractuel dans un régiment pour gérer la solde, vous ne l'envoyez pas dans un centre de formation. Il s'agissait d'une situation d'urgence. Cela dit, on avait organisé des équipes encadrées par des seniors.