Les cinq projets auxquels vous faites référence sont passés à dix. Nous parlons d'une grande période 2008-2012, qui a débuté un peu avant et débordera largement après. Cet exercice est amené à se poursuivre.
Nous avons organisé une grande réunion le 22 février 2013, qui a eu pour objet de mieux coordonner les actions des trois institutions : l'UPM, la convention de Barcelone et la BEI.
En février 2013, les trois institutions se sont réunies et ont lancé de façon conjointe trois études enchâssées. Chacune a placé de l'argent et dispose de processus de dépenses spécifiques.
Pour réaliser un point d'étape substantiel du travail effectué sur la période 2008-2012, nous avons décidé de travailler sur plusieurs points :
– l'état d'avancement des projets d'investissement : nous examinons l'ensemble des projets figurant dans les listes, leur niveau de financement et leur état d'avancement ;
– l'atteinte des objectifs assignés aux projets d'investissement en termes de réduction de pollution, ce qui avait été la grande critique qui avait eu lieu dans l'ensemble des comités ayant présidé à l'action d'Horizon 2020 : il est important de vérifier les infrastructures de dépollution ;
– la logique de faisabilité financière du projet ;
– l'identification des bons projets : nous vérifions que nous n'ayons pas oublié de bons projets, notamment des projets qui sont de nature plus complexe. Il faut donc se poser la question du champ des projets ;
– la vérification de la cohérence du système : il s'agit de voir comment nous pourrions améliorer la synergie entre les différentes institutions.
Nous avons lancé, de façon conjointe entre l'UPM et l'OCDE, un partenariat qui comprend un chapitre méditerranéen et une étude connexe sur la gouvernance des questions d'eau en Méditerranée, notamment la pollution. Nous sommes heureux que l'OCDE rejoigne ce « tour de table » méditerranéen.
Je ferai juste mention de trois autres initiatives. Une des initiatives de l'UPM a trait à l'adaptation au changement climatique. L'UPM et les partenaires méditerranéens ont lancé une initiative financière pour l'urbain durable. Nous investissons 1 milliard d'euros pour financer 10 à 12 quartiers durables en Méditerranée, qui ont notamment pour objet d'être un élément d'adaptation au changement climatique.
Ce processus s'avère assez intéressant. Nous mettons 5 millions d'euros pour aider des candidats à présenter les dossiers. Une fois que les dossiers sont retenus, nous mettons 1 milliard d'euros pour financer les quartiers.
Comme l'a affirmé le Président de la République, dans ce monde compliqué qu'est la Méditerranée, il faut continuer à agir sur tous les leviers. La Méditerranée occidentale semble particulièrement intéressante pour la France. Le Président de la République a ainsi fortement repensé le 5+5 (les cinq pays de l'arc latin et les cinq pays du Maghreb et du Machrek). Le 14 avril prochain, une grande réunion de relance aura lieu après le sommet des chefs d'État de Malte ; le 5+5 peut être un acteur de l'environnement en Méditerranée.
Le changement climatique est un sujet important pour nous. La France va accueillir en décembre 2015 la 21e session de la conférence des parties (COP 21) de la Convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique (UNFCCC). Nous allons devoir nous mettre d'accord sur le nouveau cadre d'action du changement climatique. La France est intéressée à montrer que la Méditerranée est un incubateur de solutions Nord-Sud sur ces questions. La clé du débat climatique au niveau mondial consiste en effet à associer tout le monde, tout en menant des politiques qui prennent en compte la responsabilité différenciée des uns et des autres.
La région méditerranéenne a le double avantage d'être à la fois une zone Nord-Sud et une zone dans laquelle les milieux marins sont extrêmement sensibles. Nous avons l'ambition de faire en sorte que la Méditerranée soit exemplaire.