Intervention de Antoine-Tristan Mocilnikar

Réunion du 28 mars 2013 à 14h15
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Antoine-Tristan Mocilnikar, responsable des questions Environnement et Développement durable, Mission Union pour la Méditerranée :

Je reviens sur la question de l'articulation des institutions et de l'agence. Je partirais de la gouvernance générale de la Méditerranée non environnementale.

Notre sentiment empirique est que la réunion des hauts fonctionnaires de l'UPM, c'est-à-dire des ambassadeurs des 43 pays, est devenue l'organe de gouvernance le plus pérenne de la Méditerranée. Nous avons ainsi réussi à constituer l'organe de gouvernance que nous cherchions.

Dans le domaine environnemental, pour les pouvoirs publics et les États de la région, c'est ce forum diplomatique qui est devenu l'endroit où ils sont les mieux informés. Il est donc très intéressant et important que les grandes institutions environnementales, notamment la convention de Barcelone, y présentent leurs rapports, car leur visibilité et leur capacité de synergie sont renforcées.

Des institutions telles que le 5+5 sont plus agiles en ce moment ; nous y incubons des idées. En revanche, le 5+5 n'ayant pas d'institution, il existe un protocole d'accord qui le lie à l'UPM. Des pays du 5+5 établissent leur rapport à la réunion des ambassadeurs auprès de l'UPM. Les gens de la Méditerranée orientale trouvent cela intéressant. Si nous mettions en place une agence un jour, je pense qu'il faudrait qu'elle soit rattachée à l'UPM.

Je terminerai sur la question des agences. Henri Guaino, un des inspirateurs de l'UPM et chef de la mission de l'UPM sous Nicolas Sarkozy, était intéressé par la mise en place d'une agence. Ce concept n'a toutefois pas décollé. Nous avons tout de même réussi à établir une petite agence, que nous avons dans un premier temps appelée « française », puis nous avons gommé le mot « français ».

L'Agence des territoires méditerranéens a donc été créée par la France à Marseille, dans laquelle des acteurs internationaux sont présents, notamment l'Algérie. Nous allons tenter de la renforcer, en y faisant entrer le Quai d'Orsay, le ministère de l'Écologie et les collectivités locales.

Mais la question des agences s'avère redoutable. La France a porté cette idée, mais n'a pas encore trouvé la ligne de crête qui permettrait le succès de cette mission. Dans tous les cas, le « coeur de la marguerite » est pour nous l'UPM, avec secrétariat et réunion des fonctionnaires, ainsi que, dans une logique symbolique, les réunions ministérielles et les sommets de chefs d'État, qui ont un rôle essentiel dans le système.

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