Nous avons un sujet parallèle, qui n'est pas sans relation : les énergies renouvelables. En 2008, nous avons décidé de mener le plan méditerranéen. La France a négocié avec d'autres pays européens et la Commission européenne un programme spécifique sur les énergies renouvelables. Nous avons mis 5 millions d'euros sur la table et bâti un jeu de consultants, chacun d'eux étant allé dans tous les pays.
Chaque pays possède une culture différente. En Méditerranée, certains pays sont ainsi plutôt issus de la culture française, et d'autres pays tels que la Jordanie, beaucoup plus anglo-saxons dans l'âme. Il est donc complexe d'y mener des actions. Nous mettons 5 millions d'euros pour que des consultants, avec l'accord des pays du sud, parlent ensemble. Petit à petit, les pays du Sud y voient plus clair sur les logiques administratives qu'ils peuvent eux-mêmes mettre en place.
De facto, nous voyons que les énergies renouvelables décollent dans les pays du sud. Plus de 2 500 mégawatts d'éoliennes ont ainsi été construits depuis 2008. Le photovoltaïque se développe également. Trois centrales solaires à gaz ont été construites. Même la Libye vient de lancer son premier parc éolien et des études de pré-faisabilité pour un parc photovoltaïque.
Le processus de l'UPM fonctionne donc. Dans l'UPM stricto sensu, nous faisons de la politique. Par ailleurs, dans les « pétales de la marguerite », qui ne sont souvent pas dans le coeur institutionnel de l'UPM, des acteurs facilitateurs commencent à prendre ces priorités en main.