Intervention de Jean Grellier

Réunion du 29 mai 2013 à 10h30
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier, président :

Mesdames, Messieurs, je vous remercie d'avoir accepté notre invitation. Nous avons choisi d'organiser l'audition des représentants syndicaux des activités métallurgiques et sidérurgiques sous la forme d'une table ronde afin de permettre un échange plus libre.

Vos propositions sont essentielles à notre travail. En complément de vos interventions, vous pouvez nous adresser une contribution écrite qui pourra être annexée à notre rapport.

Nous avons rencontré de nombreux responsables syndicaux lors de nos déplacements en Savoie, à Dunkerque et Fos-sur-Mer et bientôt en Lorraine ainsi que dans des entreprises de sous-traitance. Nous nous intéressons à la situation des sites ArcelorMittal, et Aperam mais aussi d'autres acteurs essentiels des activités sidérurgiques et métallurgiques. Nous ne pouvons pas prétendre à l'exhaustivité mais nous souhaitons rencontrer et écouter le plus grand nombre de représentants des salariés de ces filières stratégiques.

Au sein cette commission, nous ne croyons pas au mythe de la société post-industrielle cher à certains théoriciens d'une économie moderne sans usines. Nous sommes néanmoins conscients que les activités sidérurgiques et métallurgiques ont connu depuis quarante ans d'incessantes restructurations, au gré de variations stratégiques, souvent brutales et parfois inopportunes dictées par l'évolution des marchés, et de fréquents changements d'actionnariat et de direction, l'éloignement des décideurs renforçant l'incertitude. Ces mutations ont été accentuées par la financiarisation des stratégies des entreprises et par le dumping des pays émergents contre lequel l'absence de politique industrielle européenne digne de ce nom ne permet pas de lutter !

L'Europe n'a jusqu'ici pas voulu comprendre qu'une sidérurgie forte et des activités métallurgiques innovantes conditionnent nos emplois et notre indépendance.

Certes, le commissaire européen, M. Antonio Tajani, annonce un plan européen pour l'acier dont les contours devraient être dévoilés dans les prochains jours. Nous l'entendrons, vraisemblablement le 12 juin prochain. Ce plan sera néanmoins vain s'il ne protège par l'industrie européenne au moyen de droits de douane et de normes techniques, environnementales et sociales.

À la suite des exposés liminaires de chaque organisation syndicale, notre rapporteur et les autres membres de la commission d'enquête vous poseront des questions. Au préalable, conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vous demande de prêter le serment de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion