Intervention de Véronique Roche

Réunion du 29 mai 2013 à 10h30
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Véronique Roche, déléguée syndicale centrale et secrétaire du comité d'entreprise européen de Rio Tinto :

La France est le berceau de l'aluminium. Le groupe Pechiney a développé tous les brevets qui sont aujourd'hui utilisés dans le monde.

La filière aluminium est divisée en plusieurs métiers dont les problématiques sont distinctes : la chimie minérale pour la bauxite et l'alumine ; l'électrochimie pour l'électrolyse ; la fonderie, le laminage, le filage et la forge pour la transformation ; le métier de négoce, de logistique et de tri pour le recyclage.

L'augmentation croissante des besoins en aluminium en France et en Europe garantit l'avenir de la filière.

La France ne possède plus qu'un seul site d'alumine, celui de Gardanne, qui pose des problèmes au regard de l'environnement.

S'agissant du métal primaire, il reste deux électrolyses en France. La rentabilité de l'électrolyse, qu'exige un grand groupe aux objectifs uniquement financiers n'est pas soutenable en France en raison des coûts énergétiques et de la réglementation européenne « REACH ». Dans les usines de Saint-Jean-de-Maurienne et de Dunkerque, des contrats énergétiques arrivent à échéance. Rio Tinto ne cache pas que sans solution, les sites seront fermés. Le groupe a les moyens d'assumer ses obligations en matière de revitalisation environnementale mais les emplois seront sacrifiés.

Dans la filière aluminium, il faut demander des comptes à ceux qui ont beaucoup reçu : Pechiney, Alcan, Rio Tinto. L'argent qu'ils ont conservé doit être investi. Il doit être investi à Saint-Jean-de-Maurienne, où les conditions de travail ne respectent pas les normes de sécurité.

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