Intervention de Jean-François Verdier

Réunion du 29 mai 2013 à 10h30
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Jean-François Verdier, CFE-CGC-Constellium :

Le marché de la transformation de l'aluminium en France repose sur deux laminoirs, l'un en Alsace, l'autre en Auvergne. Il est très orienté vers les besoins des clients que sont Airbus et l'automobile.

Ces métiers de la transformation de l'aluminium s'appuient sur une R&D très importante pour apporter des solutions aux clients. À titre d'exemple, Constellium a développé les habillages « Airware » qui sont très intéressants pour la nouvelle génération d'Airbus.

Il faut maintenir les activités industrielles en aval permettant aux laminoirs de fonctionner de manière pérenne et développer la R&D.

Le métier de la transformation de l'aluminium consiste à apporter une valeur ajoutée à un métal de base grâce aux laminoirs. Une grande part de la rentabilité repose sur des sources de métal à faible coût. L'absence de garantie sur la pérennité des électrolyses fragilise à cet égard le secteur de la transformation. Il faut absolument les maintenir.

En matière de recyclage, la marge est importante. Seulement 43 % des 1,2 million de tonnes d'aluminium utilisées est issu du recyclage. Le reste est transformé à partir de métal neuf, provenant pour moitié de l'électrolyse française et pour moitié de lingots de l'étranger. Les déchets des industries, des consommateurs et des casses automobile et aéronautique constituent une manne importante. La France est en retard dans le recyclage de ces déchets.

Moyennant de faibles capitaux et de la R&D, il est possible de créer des emplois et de pérenniser nos sources d'aluminium et notre industrie de transformation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion