Intervention de Marie-Claire Capobianco

Réunion du 5 juin 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Marie-Claire Capobianco, responsable de la banque de détail à BNP Paribas :

Les notions de confiance et d'empathie me paraissent au contraire essentielles car ce sont avant tout des relations humaines qui doivent s'établir, dès le départ, entre une entreprise et sa banque. Le premier contact est à cet égard fondamental, même s'il faut, bien sûr, le compléter par tous les éléments factuels nécessaires.

Pour nous, l'accompagnement des entreprises se situe au coeur du métier de banquier, et ne se résume pas à la question du financement. Il commence avec l'écoute de l'entrepreneur, la compréhension de son projet et de sa situation, interne comme vis-à-vis du marché. Il se poursuit avec le conseil, notamment pour la gestion des flux commerciaux. En outre, en vue du retour à la croissance économique dont nous avons tous besoin, la capacité d'innover et d'exporter est cruciale. C'est pourquoi, à BNP Paribas, nous avons constitué des pôles spécifiques pour accompagner les entreprises innovantes et exportatrices.

Le montant total des crédits aux entreprises françaises s'élève à 800 milliards d'euros. Les financements qu'elles ont obtenus directement sur les marchés sont de l'ordre de 450 à 500 milliards. Le financement inter-entreprises, notamment au titre des délais de paiement consentis à leurs clients par les fournisseurs – une spécificité française –, représente environ 530 milliards. Les crédits de trésorerie bancaires se montent, eux, à 176 milliards.

En dépit d'une croissance économique nulle en 2012 et probablement négative de 0,2 % en 2013, l'encours total des crédits continue d'augmenter : la progression s'établissait à 1,10 % à la fin de mars dernier, recouvrant à la fois une hausse de 1,9 % des crédits d'investissement et une baisse de 2,3 % des crédits de trésorerie – mais ce taux négatif tend actuellement à se réduire.

Pour l'agrégat PME, travailleurs indépendants et micro-entreprises, le volume des crédits n'a jamais diminué. Il a même augmenté de 2,5 % en 2012, soit un dynamisme supérieur à celui de l'encours global des crédits aux entreprises. Il s'est encore accru en 2013, de 1,3 % à la fin mars pour l'ensemble des banques, et du double pour BNP Paribas.

Le dialogue avec les entreprises devrait encore s'améliorer, mais les différentes enquêtes, en particulier celles de la CGPME et d'Oséo, montrent que le taux d'acceptation des demandes de financement reste stable à environ 90 %.

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