Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 5 juin 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je partage le diagnostic de Mme Prost : les difficultés des entreprises viennent d'abord de la crise. Mais elles sont aggravées par la politique économique du Gouvernement et, surtout, par le matraquage fiscal auquel il se livre. (Protestations des commissaires du groupe SRC.) Les collectivités locales sont également mises à mal. Votre politique est si merveilleuse, chers collègues, que notre pays perd de son attractivité : les investissements étrangers y ont baissé de 13 % l'an passé et le nombre des emplois qu'ils ont créés a diminué de 20 % ! Si vous ne voulez pas entendre les recommandations de Bruxelles, écoutez au moins celles de M. Didier Migaud, qui vous invite à des réformes structurelles courageuses.

S'agissant des entreprises – mais sans doute ne savez-vous pas ce que c'est ! (Mêmes mouvements) –, je formulerai quatre souhaits. Le premier est celui d'une meilleure écoute de la part des banques : trop d'entreprises se plaignent de n'être pas entendues. Ainsi, dans ma circonscription où les activités touristiques tiennent une place importante, les à-coups saisonniers, à l'origine de difficultés de trésorerie ponctuelles, ne sont pas suffisamment pris en compte. Le constat est d'ailleurs similaire pour les créateurs d'entreprise et pour les auto-entrepreneurs.

Deuxième souhait : remédier à la complexité des dispositifs, qu'ils soient mis en place par les établissements financiers, par l'État ou par les collectivités, et mieux les faire connaître.

Troisième souhait : mieux assurer le respect des règles en vigueur, en particulier s'agissant des délais de paiement – 30 % des entreprises pâtissent de dépassements qui peuvent fortement déstabiliser les PME et les ETI.

Enfin, il conviendrait de développer des formes de financement qui existent à l'étranger, qu'il s'agisse de la formule des business angels ou du capital risque, dont la part ne cesse de baisser, en particulier dans le secteur des technologies, et d'adapter la réglementation financière de manière à faciliter les investissements de faible montant.

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