À lire la proposition de résolution et à entendre le rapporteur, la vie de l'État aurait commencé le 16 mai 2012, immédiatement après l'entrée en fonction de François Hollande. Ou plutôt, les services de l'État auraient cessé de fonctionner et les autorités chargées de leur organisation auraient perdu toute légitimité après cette entrée en fonction.
Je m'interroge : les événements que vous avez évoqués, notamment ceux de la place du Trocadéro, sont-ils à ce point inédits ? La région-capitale n'a-t-elle jamais connu auparavant de tels débordements, subi les dégradations de casseurs et dû faire face à des manifestants qui s'écartaient des parcours prévus ? Il sera intéressant d'examiner, de ce point de vue, les amendements déposés par le président de la Commission.
Votre question – comment, à Paris et dans tous les territoires placés sous l'autorité du préfet de police, garantit-on à la fois la liberté de manifester, le maintien de l'ordre public et la sécurité des personnes et des biens qui se trouvent sur le parcours des manifestations ? – serait légitime, si vous la posiez dans un cadre plus large, de manière dépassionnée et hors de toute considération politicienne.