Notre débat le montre : il est nécessaire que nous obtenions des réponses sur la manière dont est assuré le maintien de l'ordre.
S'agissant du champ de la commission d'enquête – je le dis de manière grave et amusée, pour reprendre l'expression de M. Poisson –, nous pourrions remonter à des périodes encore plus anciennes : Paris est connu pour avoir été le théâtre, depuis l'Ancien régime, de nombreux soubresauts révolutionnaires et troubles divers ! Je ne compare pas, bien sûr, les supporters du PSG à des sans-culottes !
Plus sérieusement, une commission d'enquête doit analyser des faits définis de manière suffisamment précise. Or, si nous étendons le champ à la période antérieure, nous serons amenés à évoquer des faits de nature très différente. Pour autant, il n'y a, bien sûr, rien à cacher. C'est pourquoi je fais une contre-proposition : si vous souhaitez, chers collègues de la majorité, élargir l'étude à une période antérieure et à des événements différents de ceux que vise notre proposition de résolution, rien ne vous empêche de créer une mission d'information.
Quant à la commission d'enquête, elle ne présentera plus beaucoup d'intérêt si vous en dénaturez complètement l'objet et si son rapporteur est, en sus, comme vous l'avez décidé, issu de vos rangs. Lorsque le ministre de l'Intérieur avait été interrogé à l'époque des faits, j'avais pourtant cru comprendre qu'il n'était pas hostile à ce que l'opposition fasse usage de son droit de créer une commission d'enquête. Notre proposition de résolution se suffit à elle-même. Elle ne nécessite pas de modifications.