Intervention de Philippe Plisson

Réunion du 4 juin 2013 à 8h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

Le récent sommet européen sur l'énergie fut salué comme la fin de l'hystérie sur le climat par M. Holger Krahmer – eurodéputé libéral allemand – et fut critiqué comme une contre-révolution énergétique par M. Yannick Jadot, député écologiste français au Parlement européen. La déclaration finale ne mentionne le climat qu'à une seule reprise : l'Union européenne n'est-elle pas en train de sacrifier la politique climatique sur l'autel de la compétitivité et des exigences des lobbies industriels ?

À l'issue de ce Conseil européen, vous avez publié un communique, madame la commissaire, dans lequel vous vous félicitiez que la déclaration finale mentionne le Livre vert, ce document préfigurant les objectifs que pourrait adopter l'Union européenne en matière de climat. Alors que l'Union européenne pourrait atteindre son objectif de réduction de GES de 20 %, fixé pour 2020, dès cette année, elle refuse tout projet plus ambitieux – le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) préconisait une cible comprise entre 25 % et 40 % – et se fixe un modeste dessein de réduction d'émission de 40 % pour 2030, obéissant ainsi aux injonctions du lobby industriel BusinessEurope. Doit-on en déduire que l'UE veut marquer une pause dans ses efforts, encouragée en cela par l'insuffisant engagement de pays comme la Chine ?

Faut-il sauver le marché du carbone européen, dispositif inutile qui ne fonctionne pas ?

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