La France accueillera les négociations internationales sur le climat en 2015 et notre première préoccupation a trait au prix du carbone. L'Union européenen a déjà atteint l'année passée l'objectif, fixé pour 2020, de réduction des GES de moins de 20 % par rapport à 1990 ; le prix pour l'échange de quotas d'émission (ETS ou Emission Trading Scheme) se trouve à un niveau historiquement faible et le restera. Quelles mesures l'UE doit-elle prendre pour retrouver sa crédibilité, notamment en vue de la conférence de 2015 ?
Concernant la feuille de route pour 2050, la Commission européenne évoque l'objectif intermédiaire de réduction des émissions de 40 % pour 2030 : ne craignez-vous pas que cet objectif soit un peu faible et ne pensez-vous pas qu'il serait pertinent de le porter à 50 %, ne serait-ce que pour disposer d'une position de repli ?
J'ai trouvé vos déclarations sur le gaz de schiste très intéressantes. Pourriez-vous nous exposer les raisons pour lesquelles vous ne croyez pas à l'exploitation du gaz de schiste en Europe ?
Enfin, je voudrais souligner le caractère courageux de votre position sur le nucléaire ; vous avez affirmé que celui-ci n'était pas adapté à tous les pays, mais que l'atome était plus sûr que toutes les autres sources d'énergie. Pourriez-vous nous détailler vos vues sur le sujet ?