Nous avons été frappés, lors des négociations de Doha sur la lutte contre le changement climatique en décembre dernier, du caractère complexe d'une diplomatie à deux étages – européen et international –, qui rend difficile l'assimilation des enjeux de la négociation par l'opinion publique. Dans la perspective de 2015, nous avons – avec les collègues présents à Doha – développé l'ambition de mieux faire participer les parlements nationaux à ces discussions internationales, afin que les citoyens soient, par le biais de leurs représentants, mieux associés à ces questions. Comment y parvenir ? Cette question est importante, car ne s'agit-il pas d'une condition indispensable à la réussite des négociations, une diplomatie déconnectée du peuple ne pouvant résister aux lobbies ?
L'objectif de limiter l'augmentation de la température à 2 degrés ne sera probablement pas atteint, alors même qu'il ne correspond qu'à un seuil de lisibilité des modèles climatiques. Ne serait-il pas nécessaire d'élargir la politique climatique au-delà des seules questions énergétiques ? Ainsi, on pourrait privilégier les économies circulaires, le recyclage des matières premières et, à l'échelle de l'Union européenne, le développement d'une économie limitant les importations de produits fabriqués à partir de matières non recyclables.