Je tiens tout d'abord à saluer la démarche pédagogique initiée par le gouvernement. Nous avons en effet besoin de temps pour faire les bons arbitrages et prendre les bonnes décisions, d'autant que nous devons nous préparer à un véritable changement de modèle d'ensemble, qui concerne la production mais aussi la distribution et le transport. Dans cette perspective, la commission a organisé récemment plusieurs table-rondes, et au cours de l'une d'entre elles, le président d'EDF, M. Henri Proglio, nous a indiqué que c'était le scénario décarboné qui avait sa préférence. Quand on sait le rôle qu'est amené à jouer EDF dans la mise en oeuvre de la transition, ce point de vue est éclairant. En revanche, il ne croit pas trop à la voie de l'autoconsommation. Il nous a indiqué par ailleurs vouloir travailler à la décentralisation de l'action d'EDF afin de la rapprocher des territoires et mieux appréhender la question des énergies renouvelables. Je souhaite par ailleurs revenir sur la question des réseaux intelligents. Quelles avancées entrevoyez-vous sur ce point à moyenne échéance. Pour ma part, lorsque je constate l'état de dégradation avancée de certains réseaux, notamment dans les zones de montagne, je me dis qu'il est peut-être préférable de rénover le réseau avant de le rendre plus intelligent !