Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 15h00
Hommage à pierre mauroy

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Monsieur le président de l'Assemblée nationale, mesdames et messieurs les députés, ce matin, le Président de la République a rendu, au nom de la France, un hommage solennel à Pierre Mauroy. Ce midi, c'est la famille socialiste qui a salué sa mémoire. Et, avant l'hommage des siens et de sa ville jeudi, c'est ici, à l'Assemblée nationale, et il y a quelques instants au Sénat, que nous lui rendons ensemble hommage.

Premier chef d'un gouvernement de gauche de la Ve République – l'Union de la gauche – c'est dans cette enceinte qu'il a conduit d'une main ferme et humaine toutes les grandes réformes du premier septennat de François Mitterrand. Je pense aux grandes réformes sociales ; je pense aux libertés nouvelles, à l'abolition de la peine de mort ; je pense à la décentralisation : autant de réformes se confondant avec sa personnalité qui constituent l'oeuvre de Pierre Mauroy et qui figurent, désormais, au coeur du pacte républicain.

Pierre Mauroy fut un homme politique total. Il fut un homme d'État, de ceux dont la mémoire s'impose à tous. Il fut un grand premier ministre dont les convictions socialistes, réformistes, se renforcèrent à l'épreuve du pouvoir. Il fut un grand européen. Il fut un grand maire de Lille, un bâtisseur inlassable, toujours soucieux de ne pas rompre le lien entre sa ville et les populations des milieux les plus populaires.

Pierre Mauroy était, enfin, quelqu'un de profondément humain et qui aimait profondément la France et les Français.

Un mot revient sans cesse depuis son décès : « affection », celle qui fait la force des liens qu'il avait, au fil des années, tissés avec l'ensemble de sa famille politique, avec les habitants de la métropole lilloise mais aussi avec l'ensemble des Françaises et des Français.

L'Assemblée nationale se souviendra longtemps de Pierre Mauroy. Il en avait connu tous les lieux : les bancs des députés, les bancs du gouvernement, les bancs de l'opposition, les bancs de la majorité, les bancs des jeunes députés, mais aussi les bancs des vieux sages. Ayant connu tous les lieux de cette Assemblée, il continuera de leur appartenir. C'est à chacun d'entre nous que son ambition pour la France se transmet aujourd'hui. C'est en chacun d'entre nous que continuera de battre sa vocation au nom du peuple français.

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