Qu'il est loin déjà le temps où vous montiez sur les estrades syndicales pour tenir aux salariés un discours enjôleur, mais trompeur… Aussi à Florange n'ont-ils pu que dresser une stèle à la mémoire de vos engagements. Aujourd'hui, ce sont les salariés de Michelin qui s'interrogent sur votre absence de politique industrielle. Les dirigeants de la société en effet pointent « la question du coût du travail » et « un droit du travail complexe » dans la décision de fermeture de l'activité poids lourds à Joué-lès-Tours.
En Indre-et-Loire, 730 salariés – soit autant de familles et de vies cassées – vont devoir assumer ce traumatisme. Votre gouvernement et le député de la circonscription étaient au courant de cette situation depuis bien longtemps. Michelin a signé votre pacte de compétitivité. Or je tiens à rappeler que c'était un outil de votre fameuse boîte, qui était censé aider les entreprises.
Dans ce dossier, comme depuis un an, votre responsabilité est grande. Vous avez rayé d'un trait de plume la fiscalité anti-délocalisation et la TVA compétitivité. Une récente étude de Ernst & Young montre d'ailleurs la perte d'attractivité de la France. Votre stratégie de la défausse permanente, sur le mode du « c'est pas moi, c'est la faute du précédent gouvernement » ne tient plus, et ne dupe plus personne. Cette argumentation que vous utilisez tout le temps nourrit la montée des populismes, ne l'oubliez pas ! Vous devrez un jour en rendre des comptes.