Comment conciliez-vous, monsieur le ministre, le volontarisme de vos prévisions de croissance – 0,8 % en 2013 et 2 % en 2014 – avec la stagnation de notre environnement économique ? En politique économique, prévaut la notion de confiance. Or, je ne vois pas en quoi ce budget favorise la confiance dont ont besoin ceux qui investissent. La politique fiscale que vous mettez en place est confiscatoire ; elle affirme certes promouvoir la justice, notion à laquelle je souscris, mais son résultat sera de casser le ressort de l'activité. Ce projet de loi de finances cumule toutes les contradictions. Vous ne tenez d'ailleurs pas le même discours : l'un d'entre vous affirme que les dotations aux collectivités locales seront diminuées – ce qui entraînerait l'augmentation des impôts locaux – alors que l'autre évoque la stabilisation des concours financiers.