Intervention de Jacques Myard

Réunion du 5 juin 2013 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Madame la ministre, je salue votre enthousiasme, mais les Chinois ne recherchent aucune relation affective ; matérialistes, ils se contentent de défendre leurs intérêts, et les paroles d'amitié n'y changeront rien.

Que la Chine ou l'Allemagne parviennent à accumuler autant de réserves de change indique un problème d'ajustement monétaire préjudiciable à nos exportations. Les Chinois peuvent-ils évoluer sur cet enjeu fondamental des relations internationales actuelles ? Les exportations de l'Allemagne correspondent à sa puissance industrielle dans les domaines de la métallurgie et de la chimie lourde. Mais les Allemands n'éviteront pas éternellement les difficultés : tout comme Alstom, Siemens peine à accéder aux marchés chinois, et n'en obtient que des miettes.

La situation économique et sociale de la Chine – secouée par 200 à 300 émeutes par an – doit d'autant plus nous interpeller que la théorie du chaos, qu'affectionnent les Chinois, enseigne que tout système peut tout à coup s'écrouler. Les conséquences d'un tel effondrement seraient incalculables.

Alors que les Chinois nous imposent de créer des entreprises conjointes pour investir dans leur pays, pourquoi ne leur applique-t-on pas la même règle en Europe ?

Enfin, si l'action du Gouvernement – que vous représentez – doit être saluée, pourquoi ne suit-on pas l'exemple allemand en impliquant dans l'effort la Chambre de commerce ?

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