Au-delà, améliorer l'accueil des étudiants impliquera d'aller vers un guichet unique, partout où cela est possible, y compris sur les campus étudiants, afin de limiter les lourdeurs administratives.
Nous devons, par ailleurs, affirmer des vérités simples : venir en France pour étudier, c'est venir en France pour réussir. Un redoublement par cycle d'études doit, sauf cas particulier, être la limite. C'est en affirmant et en faisant respecter cette idée que nous lutterons efficacement contre les détournements de statut étudiant à des fins migratoires. C'est une réalité qui existe, et que personne ici ne peut nier.
Enfin, le changement de statut d'étudiant à celui de salarié doit être facilité pour les titulaires d'un master qui ont accès à un emploi de haut niveau. Les conditions inutiles, comme celles consistant à demander son changement de statut quatre mois avant la fin de ses études, ne doivent plus avoir cours.
Mesdames et messieurs les députés, si ces quelques pistes de simplification que je viens de présenter ont reçu un écho favorable au Sénat le 24 avril dernier, c'est parce qu'elles sont consensuelles.
En effet, dès lors que l'on regarde les choses sereinement, que l'on s'appuie sur des chiffres et non pas sur des a priori, l'immigration ne peut plus être un sujet de clivage. Je ne suis pas naïf. Comme vous, j'ai un peu d'expérience de ces questions, mais j'ai la volonté de sortir de ces clivages absurdes qui ne profitent à personne dans l'arc républicain.
Ce n'est certes pas un sujet anodin ; il touche à l'idée que nous nous faisons de notre nation et de sa place dans la mondialisation. Mais c'est un sujet qui ne peut que rassembler les républicains si l'on s'en tient à un axe clair : conjuguer la fermeté indispensable dans la gestion des flux migratoires à une nécessaire ouverture au monde et à l'adaptation de ces flux à nos besoins économiques. La fermeté, ce n'est pas la fermeture.
Cette approche, je la crois simplement consensuelle car elle est fidèle à l'histoire de notre pays.