On se souvient évidemment du débat nauséabond sur l'identité nationale, de la hausse des expulsions ou de la diminution drastique du nombre de naturalisations.
Vous avez critiqué cette politique avec véhémence lorsque vous étiez dans l'opposition. Les députés du groupe GDR attendent désormais que vous joigniez les actes à la parole.
J'en viens à la question plus spécifique de l'immigration professionnelle et étudiante.
Un premier constat s'impose : la France est l'un des pays de l'OCDE où l'immigration professionnelle est la plus faible. Seulement 25 000 personnes sont admises au séjour chaque année en France pour motif professionnel. À titre d'exemple, l'Autriche a accueilli 55 000 travailleurs étrangers en 2010 et le Canada pas moins de 182 000 personnes. Comment expliquer cette faiblesse de l'immigration professionnelle ?
Le précédent gouvernement a voulu miser sur l'immigration de travailleurs hautement qualifiés avec la volonté de privilégier « une immigration choisie » à « une immigration subie », comme s'il y avait de bons et de mauvais immigrés.