Je suis d'accord avec vous sur le plan quantitatif. Mais, sur le plan qualitatif, la répartition se fait encore dans le brouillard, notamment en matière d'adaptation de la typologie de l'offre à la typologie de la demande, et dans une grande méconnaissance du marché privé. À la limite, si on appréhende à peu près la demande, on connaît assez mal l'offre, y compris au niveau macroéconomique. Cela fait des années que, au sein du Conseil national de l'habitat (CNH), j'entends dire qu'il faut améliorer les conditions de l'observation, mais je ne vois toujours aucun progrès malgré la démultiplication des observatoires !
Comme l'administration centrale ne dispose que de chiffres en retard de trois à quatre ans sur la réalité des territoires, ne devrait-elle pas plutôt s'appuyer, pour répartir les aides publiques, sur les observations des agences départementales d'information sur le logement (ADIL) ? Ces informations sont peut-être incomplètes ; mais elles sont plus affinées et, surtout, plus récentes. Ceci permettrait de conduire des politiques publiques plus réactives et plus en phase avec les phénomènes migratoires qui s'accélérent en raison du phénomène de métropolisation.