Le travail des associations sur le terrain a lieu même s'il n'est pas toujours organisé. En revanche, les inspecteurs de l'IGAS, dans leur rapport récent, font état d'une désorganisation complète des services de l'État, dans lesquels il n'y a pas de coordination pour la prise en charge des femmes victimes des réseaux. Il n'y a pas non plus d'accompagnement. La méconnaissance des droits est un vrai problème.
Les victimes ont des droits et personne ne coordonne l'action des administrations et des associations. Le constat de l'IGAS est sévère. Peut-être faudrait-il envisager de rétablir les commissions départementales sur la prostitution pour que la coordination s'y organise ?
Je suis favorable à ce qu'on inscrive dans la loi cette obligation de coordination des services de l'État. Il faut que dans ce domaine comme dans d'autres, l'efficacité et le traitement humain des personnes ne dépendent pas seulement des bonnes relations personnelles qui peuvent d'établir entre les fonctionnaires des services impliqués et les associations qui prennent en charge les victimes de la traite.