Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 5 juin 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Au-delà de la stratégie d'ArcelorMittal, la surcapacité globale de tous les groupes pose problème. Ceux qui ont investi intelligemment dans certains pays tiennent le coup, mais ArcelorMittal a été moins prudent. Dans ce contexte, même si les syndicats tiennent un discours optimiste sur possibilité de créer des aciéries électriques, beaucoup d'acteurs affirment qu'il ne faut même pas y penser. Dans ce domaine, la France a déjà fait sa révolution. En 1977, le plan acier a supprimé 17 000 emplois. Il y a cinquante ans, soixante-dix fourneaux fonctionnaient encore en Lorraine, alors qu'il n'y en a plus aujourd'hui. L'État – c'est-à-dire le contribuable – a payé la facture.

Dès lors qu'ArcelorMittal a lancé une OPA sur toute l'Europe, de quelle marge de manoeuvre l'État dispose-t-il ? Quelle stratégie peut-il définir pour le prix de l'électricité ? Doit-il, sous une forme ou sous une autre, imposer des barrières douanières ? Enfin, puisque nous avons obtenu que 180 millions soient investis sur le site de Florange, faut-il construire un haut-fourneau, afin de transformer la recherche fondamentale en recherche appliquée ?

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