Intervention de Anne Grommerch

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Fermeture de florange

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le Premier ministre, et j'y associe mes collègues Denis Jacquat et Céleste Lett.

Monsieur le Premier ministre, la Lorraine est en deuil. Hier, lors d'un comité central d'entreprise, la direction d'Arcelor-Mittal a annoncé la fermeture définitive des deux hauts fourneaux de Florange, soit 629 suppressions de postes, auxquelles il faudra ajouter celles des sous-traitants.

Je voudrais avoir une pensée pour tous ces salariés qui luttent depuis plus de quatorze mois et que, comme beaucoup d'élus, je soutiens.

M. Mittal vous a laissé soixante jours pour trouver un repreneur. Le compte à rebours a commencé.

Jeudi dernier, lorsque M. Montebourg est venu à Florange, il nous a déclaré que le fameux projet de loi promis par le candidat Hollande en février 2012, à Florange même, était enfin prêt à être déposé. Hier, changement de pied : la loi serait finalement déposée dans les trois mois, ce qui risque d'être bien trop tard pour Florange.

Le ministre du redressement productif nous a également déclaré avoir exigé de M. Mittal des investissements sur la filière froide, à hauteur de 150 millions d'euros. Or aucune annonce n'a été faite par Arcelor-Mittal en ce sens. La filière packaging est également menacée ; le Gouvernement wallon a prévu d'investir 100 millions d'euros pour conserver le packaging à Liège. Que fera le gouvernement français de son côté ?

Monsieur le Premier ministre, l'opposition que vous représentiez n'avait pas de mots assez forts pour critiquer l'action de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Qu'avez-vous fait depuis quatre mois ? Quels résultats avez-vous obtenus ? Aucun ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Pour paraphraser Aurélie Filipetti sur Gandrange, je dirai que Florange est « un test pour votre politique économique, industrielle et sociale. Il restera un symbole » ; j'ose espérer que ce ne sera pas celui des « noces du mensonge et de la trahison ».

Monsieur le Premier ministre, les salariés de Florange et leurs familles sont inquiets. Nous connaissons la stratégie de M. Mittal ; pouvez-vous nous dire quelle est celle de votre gouvernement pour la contrer ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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