Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Hausse de la fiscalité sur les ménages

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Monsieur le député, le début de ma réponse va, je l'espère, rencontrer votre assentiment. Vous vous en souvenez probablement, c'est sous l'empire de la majorité UMP et sous l'autorité de Nicolas Sarkozy (Protestations sur les bancs du groupe UMP) que la France s'est engagée à réduire ses déficits publics entre 2012 et 2013 en les faisant passer de 4,5 % à 3 % du PIB.

Comme vous êtes très averti des questions de finances publiques, vous savez que cette baisse suppose un effort de 30 milliards d'euros. N'importe quelle majorité qu'auraient pu choisir nos concitoyens aurait de toute façon été confrontée à cet impératif : faire un effort de 30 milliards d'euros ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Au demeurant, ce chiffre n'est pas étranger aux parlementaires de l'UMP puisque, entre 2007 et 2012, la majorité a voté pour une augmentation de 30 milliards d'euros à la demande des différents gouvernements Fillon (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC), alors même que ces députés UMP avaient été élus sur la promesse de baisser les impôts de 80 milliards d'euros. Voyez qu'en matière fiscale, il y a toujours des leçons à prendre, notamment de ses concurrents en politique. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Oui, monsieur le député, à l'occasion du projet de budget, nous allons proposer au Parlement que le pays fasse un effort de 30 milliards d'euros parce que la parole de la France a été donnée, parce que l'endettement ne peut plus continuer tel que vous l'avez laissé persévérer, car c'est devenu un véritable impôt à la naissance. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Je remarque d'ailleurs que vous citez volontiers nos concitoyens mais que vous oubliez vos enfants et vos petits-enfants, sur lesquels, j'imagine, dès lors que vous récusez le plan du Gouvernement, vous souhaiteriez faire reposer la charge du désendettement. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Pourtant cette dette a été contractée par nos générations et votre majorité l'a consolidée.

Monsieur le député, à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances, nous verrons ce que seront les propositions du groupe auquel vous appartenez, nous verrons quelles sont les économies supplémentaires que vous proposerez et que vous n'avez pas su mettre en oeuvre pendant les dix ans que la majorité UMP a siégé au sein de cette assemblée. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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