Monsieur le député, je vous remercie d'abord des encouragements que vous me prodiguez. Je vous remercie aussi de l'hommage que vous rendez aux forces armées, qui, avec courage, défendent nos intérêts et remplissent leur mission, en particulier, en ce moment, en Afghanistan. (Applaudissements sur de nombreux bancs.)
J'apporterai néanmoins quelques nuances à vos propos. Vous parlez de déflation d'effectifs et citez le chiffre de 7 234, mais cette déflation a été décidée il y a deux ans par le précédent gouvernement. Elle est la stricte application de la loi de programmation militaire que vous avez votée antérieurement, ni plus ni moins, à l'unité près.
Par ailleurs, comme vous le savez, et contrairement aux pronostics, le budget de la défense sera exactement le même en 2013 qu'en 2012 : 31,4 milliards d'euros en 2012, 31,4 milliards d'euros en 2013, ni plus ni moins.
Vous faites enfin état d'interrogations sur certains financements, en particulier du compte d'affectation spéciale. Je vous ferai remarquer, et je le répéterai tout à l'heure en commission, qu'après arbitrage du Premier ministre les 673 millions d'euros affectés aux recettes immobilières sont intégrés au budget de la défense pour 2013.
Si la défense contribue donc à l'effort de redressement des comptes publics, elle n'y contribue ni plus ni moins que les autres missions de l'État, conformément, d'ailleurs, aux engagements qu'avait pris le Président de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)