Intervention de Laure de La Raudière

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Fiscalité des pme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre, et concerne l'augmentation des impôts prévue dans le projet de loi de finances. Oui, monsieur Eckert !

Le budget 2013 peut se résumer en trois mots : impôts pour tous ! («Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.– Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

20 milliards d'euros d'impôts supplémentaires sont prévus. Tous les Français vont payer, contrairement à ce que vous dites. 10 milliards d'euros seront à la charge des particuliers, 10 milliards à la charge des entreprises. Vous faites croire que les PME ne seront pas touchées, mais les six milliards supplémentaires que vous allez ponctionner sur les grands groupes affecteront directement l'ensemble des PME sous-traitantes et donc l'emploi sur tous les territoires.

Et vous avez décidé de tuer l'entreprenariat en France, financièrement et moralement ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Vous proposez en effet de taxer jusqu'à 60,5% – tenez-vous bien, chers collègues ! – les gains réalisés par un entrepreneur lors de la vente de son entreprise. Nous serons alors champions du monde ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) J'aurais préféré que ce soit en créations d'emplois, en nombre d'entreprises innovantes, en compétitivité, mais non ! Grâce à vous, nous serons les champions de la fiscalité pesant sur les entrepreneurs.

Avec cette disposition totalement anti-économique et décourageante, vous vous apprêtez à faire fuir investisseurs et entrepreneurs à l'étranger et à tuer le financement en capital de nos entreprises innovantes. C'est une preuve du manque de reconnaissance et d'estime de votre gouvernement pour les entrepreneurs, qui créent aujourd'hui 85 % de l'emploi en France.

C'est aussi une preuve de la méconnaissance totale, par le Gouvernement, de l'investissement personnel que représente, au jour le jour, le développement d'une entreprise.

Nous avions relancé les investissements économiques dans les PME françaises avec le triplement du crédit d'impôt recherche, le statut jeune entreprise innovante, les réductions d'ISF au titre des investissements dans les PME et la réforme des universités : vous allez réduire à néant tous ces efforts. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

Monsieur le Premier ministre, vous avez dégoûté les investisseurs et les entrepreneurs. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

1 commentaire :

Le 10/10/2012 à 08:30, Anonyme a dit :

Faire fuir investisseurs et entrepreneurs à l'étranger ? C'est peu probable tant qu'il restera des profits à faire en France.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion