Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, un de nos collègues de la Seine-et-Marne, M. Jean-François Copé, a publiquement dénoncé le racisme anti-blanc existant dans certains quartiers. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ces propos font écho à l'ouvrage Raison de plus ! publié cette année par Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du Gouvernement, dans lequel on trouve quelques lignes courageuses et lucides sur cette forme de racisme. Ce constat n'est donc pas l'apanage d'une formation politique ou d'un courant de pensée. Il couvre l'ensemble de l'échiquier politique. Il est également reconnu par des études sociologiques, comme celle de l'INET, selon laquelle 10 % des Français de souche ont subi au moins une expérience de racisme. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Je citerai quelques exemples. C'est un couple qui visite un appartement dans une cité HLM et se fait traiter de « sales Français » avant de découvrir, au moment du départ, qu'un pneu de sa voiture avait été crevé. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ce sont des retraités qui, le jour d'une élection, n'osent pas aller voter car, au bas de leur immeuble, une bande leur interdit de sortir. (Exclamations sur les mêmes bancs.) Je prendrai l'exemple de ce qui s'est passé ce week-end dans ma circonscription : deux jeunes sportifs ont été agressés alors qu'ils passaient à la frontière d'une cité, parce qu'ils avaient le tort de ne pas appartenir à la même communauté que leurs agresseurs.
Ce racisme anti-Français peut également prendre la forme d'une discrimination que l'on pourrait qualifier d'anti-occidentale et qui vise des personnes intégrées.