Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Éducation

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

C'est de l'avenir de notre pays qu'il s'agit, madame la députée. Qu'est-ce qu'un pays incapable de mettre des professeurs devant les élèves, d'accueillir les petits à l'école maternelle, de former ses enseignants, un pays qui laisse sur le bord de la route 150 000 jeunes chaque année ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Nous avons hérité, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac l'ont rappelé, d'une dette économique troublante qui obère notre avenir, mais nous avons aussi hérité d'une dette éducative.

Le choix du Président de la République, confirmé par le Premier ministre, c'est de redresser la France, c'est de nous rendre capables de nous projeter dans l'avenir. Cela suppose des mesures de réparation, celles que nous avons prises pour qu'il y ait demain des professeurs dans les classes, que ces professeurs soient formés, qu'il y ait enfin une priorité au primaire et une revalorisation des lycées professionnels.

Cela dit, ceux qui sont en charge de ce ministère, le ministère de l'intérêt général pour l'avenir du pays, sont conscients qu'il ne suffira pas de mettre de l'argent. Cet argent doit aussi servir à changer en profondeur l'école de la France. Nous voulons refonder l'école de la République, parce que nous voulons refonder la République par l'école. C'est de notre avenir qu'il s'agit. L'école dans la République a toujours été beaucoup plus que l'école. En l'abîmant, vous avez meurtri la République. En la redressant, c'est la République que nous remettrons debout. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

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